Portrait : Sabine Lochmann

Par Carine Guicheteau.

Aucun mur, pas même le plafond de verre, ne résiste à la détermination et à l’énergie de Sabine Lochmann.
Le secret de son parcours professionnel atypique ? Anticiper, apprendre, s’adapter, écouter, équilibrer, innover, (se) rassembler, mais surtout oser ! Curieuse, engagée et audacieuse, Sabine Lochmann s’est continuellement donné les moyens de créer et de saisir les opportunités. Mais portée par une immuable conviction : les femmes et les juristes d’entreprise ont un rôle de premier plan à jouer dans la vie économique.
Elle débute sa carrière dans un cabinet d’avocats à Abidjan. De retour en France, face aux opportunités de carrière limitées dans les cabinets, elle se tourne vers l’entreprise, pensant poser sa plaque d’avocat un jour. « Mais je suis tombée amoureuse de l’entreprise et du métier de juriste d’entreprise », commente Sabine Lochmann.
De Jacobs Serete à BPI Group, en passant par JC Decaux et Johnson & Johnson, elle mène sa carrière tambour battant. Sans compter qu’en parallèle, elle s’investit au sein de l’AFJE où elle occupe différentes fonctions jusqu’à la présidence, de 2001 à 2005. Elle assume également des responsabilités au niveau européen, en tant que vice-présidente de l’Ecla, de 2003 à 2006. Mais, c’est chez Johnson & John-son qu’elle met un terme à sa carrière juridique. Elle y occupe successivement les postes de directrice juridique groupe, puis de directrice marketing et enfin de directrice générale d’Ethicon France.
Toujours prête à œuvrer pour le collectif, et en parallèle, elle crée en 2012 le think tank Les Ateliers de la Convergence, dans le but de concilier compétitivité des entreprises, sécurité juridique et promotion de l’emploi. À l’issue de l’une de ses conférences, Sabine Lochmann a la surprise de s’entendre proposer un poste de DG par le président de BPI Group. L’aventure continue alors dans ce groupe spécialisé dans l'accompagnement RH des transformations où elle endosse les responsabilités de présidente, un an plus tard. « Aujourd’hui, je laisse le droit aux experts, mais je les challenge énormément, indique Sabine Lochmann. Un bon juriste doit s’intéresser à d’autres cultures notamment juridiques, d’autres langues, et s’enrichir au contact de ceux qui ne raisonnent pas comme eux… La diversification est la clé qui va ouvrir le champ des possibles. Il faut travailler et développer sa désirabilité avant de devenir trop vieux, trop moche et trop cher ! »

 


Publié le 24/01/2018


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